Astrosurf page de garde
Novembre/Decembre 2015
Astronomie Magazine
Rubrique Bravo : Février 2016
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Données scientifiques
L'amas ouvert fut découvert par Jean-Philippe de Chéseaux en 1746, mais Charles Messier ne l'a ajouté dans son catalogue qu'en 1764, date à laquelle il découvrit aussi la nébulosité dans laquelle baigne l'amas. William et Caroline Herschel n'ayant probablement pas découvert immédiatement la double nature de cet objet, les catalogues anglo-saxons ont donné à l'amas ouvert la référence NGC 6611 et ce n'est qu'en 1908 que la nébuleuse reçut la référence IC 4703.
La première photographie de la nébuleuse, prise par E. E. Barnard, date de 1895. Plus récemment, les images acquises par le télescope spatial Hubble en 1995 montrent que la nébuleuse de l'Aigle est une pouponnière d'étoiles, en termes plus scientifiques une région HII ; ces images spectaculaires resteront parmi les plus médiatisées du télescope spatial et auront marqué le début d'une grande série.
L'amas est constitué de jeunes étoiles bleues de type O et B qui sont nées de la nébuleuse de l'Aigle et qui ionisent le gaz de cette même nébuleuse, ce qui ne manque pas de lui donner une teinte caractéristique dans les gros télescopes. Des étoiles sont d'ailleurs encore en cours de formation. La région centrale de la nébuleuse montre une belle architecture en colonnes, appelées « Piliers de la création » (Pillars of Creation) depuis leur redécouverte par le télescope spatial ; dans ces piliers de gaz de l'ordre de trois années-lumière de long naissent les étoiles de l'amas, d'où leur nom. M16 nous est distant de 5 500 à 7 000 années-lumière selon les sources.
Source : Wikipedia